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Interview de Jonathan Ragot, un Alumni engagé !

Jonathan Ragot, diplômé de Paris School of Business en 2009, se confie sur son implication dans le projet de développement Nosy Komba, qu'il a lui-même initié, notamment auprès de l'association GduCoeur.
Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Jonathan Ragot, je suis de la promo PGE 2009. J’ai 35 ans et je suis Project Sales Manager chez l’industriel japonais TOTO. J’ai initié le projet Nosy Komba en 2006 alors que j’étais étudiant à la Sorbonne. C’est quand j’ai intégré le master Marketing de Paris School of Business (ESG à cette époque) en 2007 que j’ai proposé le projet Nosy Komba à l’association caritative naissante « GduCoeur » de l’école.
Peux-tu présenter le projet Nosy Komba et sa genèse ?
Nosy Komba est un projet d’aide au développement global sur l’ile de Nosy Komba, initié par Stefano Palazzi en 1992. L’île se trouve à mi-distance de Madagascar et Nosy Bé. La genèse de mon engagement est d’agir pour un monde plus juste.
J’ai décidé de m’investir lorsque j’avais 20 ans dans une action solidaire. J’ai eu l’opportunité de me rendre à Nosy Komba, et sur le terrain, j’ai adapté notre projet qui était au premier abord «mal défini» au besoin réel que j’ai identifié : l’éducation. Nous avons commencé par distribuer environ 10 000 cahiers chaque année entre 2006 et 2008. En 2009, j’ai eu envie de bâtir de nouveaux projets plus ambitieux.
Très vite, nous avons contribué au développement des établissements scolaires qui manquaient d’équipements. Un partenariat a alors été créé avec l’association OLPC France, la grassroots de la fondation US OLPC (One Laptop Per Child), initiée par le MIT, qui fournit au projet Nosy Komba des ordinateurs conçus pour les enfants des pays en voie de développement. Nous sommes passés sur la chaîne France 2 pour l’émission Télé Matin (voir la vidéo), ce qui a beaucoup contribué à la réussite de notre fundraising de 25 000€. Cette somme nous a permis d’acheter les cent premiers XO (ordinateurs portables OLPC) et ainsi d’initier un micro-déploiement dans le village d’Antintorona. Cela nous a aussi permis de lancer le projet de potager en partenariat avec des agriculteurs de Pezilla 66 et les agriculteurs malgaches, et de participer à la construction de nouveaux bâtiments.
Vous pouvez retrouver plus en détail l’évolution du développement de Nosy Komba dans ce podcast de Marion Pezard, PGE 2013, qui a également participé à ce projet.
En quoi ce projet est-il important pour toi ?
Tout simplement, il donne un sens à ma vie.
Quelle est l’implication des étudiants de Paris School of Business à ce projet ?
Les étudiants de Paris School of Business sont très impliqués. Chaque année des actions sont réalisées afin de lever les fonds nécessaires, qui sont apportés sur place en fin d’année scolaire. De nombreux étudiants sont volontaires tous les ans pour partir sur le terrain afin de suivre l’avancée du projet et d’apporter leur aide. Plus de trente étudiants ont participé à cette aventure depuis 2009 !
Quels sont vos objectifs 2021 ?
Nos objectifs pour 2021 sont de créer une école d’informatique et de reprendre le potager en main, grâce à notre chef de projet Adrien Thevenet, étudiant en M1 à Paris School of Business.
Comment la COVID-19 a impacté le projet Nosy Komba ?
À cause de la pandémie, nos ressources financières ont été divisées par deux. Il a alors fallu « sauver les meubles » et se focaliser sur les projets principaux : l’école et tout ce qui s’en rapproche de près ou de loin. Les étudiants qui devaient partir sur l’île n’ont pas pu y aller, ni moi-même. Seul Stefano, le fondateur et coordinateur, s’y est rendu pendant deux mois.
Grâce à tous ces efforts, nous avons pu sauvegarder l’essentiel de la dynamique créée.
As-tu une anecdote sur Nosy Komba à nous partager ?
En 2018, je me suis rendu à Nosy Komba après deux ans sans y être allé. Après 11h de vol depuis Paris j’ai pris le taxi et la pirogue qui relie Nosy Bé à Nosy Komba. Les choses avaient beaucoup changé. Une fois arrivé, j’ai fait un tour du village. J’ai été impressionné par la taille que le campus avait prise. Il y avait désormais une crèche, une maternelle, un primaire, un collège, une médiathèque, un terrain de sport, un dortoir et une cantine. Je suis monté au potager qui est en surplomb, j’ai vraiment trouvé ça magnifique. J’ai été impressionné par toute l’équipe agricole et leurs paniers remplis. Une fois redescendu au village, je me suis dit « Douze ans après mon séjour c’est devenu Disneyland !».
Quel message souhaites-tu faire passer aux étudiants et aux Alumni de Paris School of Business ?
Ensemble, on est plus fort. Seuls, on n’est rien. Rassemblez-vous, rassemblons-nous, quelle que soit l’association de la communauté Paris School of Business, prenez-y part !
Nous avons également créé une association pour les diplômés qui souhaitent poursuivre leur engagement : We Work It Works France.
Comment arrives-tu à concilier ton activité professionnelle avec ton engagement associatif ?
Quand on veut, on peut !
Retrouvez toutes les informations et actualités sur la page Facebook : Nosy Komba Project
Vidéo Nosy Komba Project 2019 : https://bit.ly/3qYzPe6
